Amélie Binnie
24 septembre 2020Dia, maman de Télia, participant à Destination Clic
24 septembre 2020Au moment de monter dans l’avion, je me souviens avoir ressenti cette peur de l’inconnu qui m’attendait. Trois semaines loin de mes amies et amis, de ma maison et de ma famille, cela me semblait une éternité. J’avais de nombreux doutes. Et si je ne me faisais pas de copines et de copains? Et si les cours étaient trop compliqués? Et si la nourriture était immangeable? Mais malgré toutes ces peurs, j’ai quand même pris l’avion. Quand je repense à ce moment, je me dis que ce fut sûrement l’une des meilleures décisions que j’ai prises de toute ma vie.
Après une journée harassante de voyage, je suis arrivée dans ma chambre et je me suis mise à pleurer. Je ne sais pas pourquoi, mais les faits sont là. C’était peut-être à cause de la fatigue, peut-être parce que ma famille me manquait, ou peut-être tout simplement parce qu’il faisait une chaleur insoutenable (amenez un ventilateur!). Il va sans dire que j’étais plutôt nerveuse et que je n’ai pas beaucoup dormi au cours de cette première nuit.
C’est seulement lors de la séance d’orientation donnée le premier jour que j’ai compris quelque chose : on était tous dans la même situation. On ne connaissait personne, à part peut-être un visage familier. Chacun était assis dans son coin et essayait d’initier des rencontres. À l’Université du Québec à Trois‑Rivières, mon groupe était plutôt large : nous étions environ 76 au total. On nous a donc divisés en trois groupes. Mais ce n’était pas des groupes du genre : « Eux, ce sont les étudiantes et les étudiants populaires et eux, ce sont les ratés ». Moi, par exemple, je partageais ma chambre avec trois autres filles qui ne faisaient pas partie de mon « groupe » et pourtant, on s’entendait très bien. On mettait du Justin Bieber à fond et on passait des nuits entières à jaser.
Grâce à Destination Clic, j’ai rencontré certains de mes meilleurs amis et amies et j’en garde certains de mes meilleurs souvenirs. Cela fait exactement un an que je me suis retrouvée à pleurer dans ma chambre à Destination Clic, mais aujourd’hui, alors que j’écris ce témoignage, un an plus tard, je suis chez moi, dans ma chambre et je pleure car cette époque me manque vraiment. Les gens qui avaient participé à Destination Clic avant moi m’ont tous dit : « C’est incroyable, il faut absolument que tu y ailles! » et à l’époque, je ne comprenais pas pourquoi ils en faisaient toute une histoire. Mais maintenant, je comprends. Vous aurez peut-être la peur au ventre au moment de monter dans l’avion et de dire au revoir à tout le monde pour trois semaines, mais une fois que votre séjour touchera à sa fin, vous regretterez qu’il ne dure pas plus longtemps. Les souvenirs que j’ai de mon expérience au Québec resteront gravés dans mon cœur jusqu’à la fin de mes jours, tout comme les amitiés que j’y ai forgées.