Rimouski, en grandes lettres était écrit Sur mon message d’acceptation. Plus grande aurait été ma réaction Si j’avais su de quelle ville il était question. Tout haut, je me suis dit: Mais c’est où, Rimouski? Cet endroit m’est inconnu! Et vu la tête ébahie de mon voisin Il ne savait pas non plus. Comme le cri d’une yodleuse suisse Ma question a été renvoyée en écho Par plusieurs amis et voisins préoccupés. Des réponses ont fusé, des rires ont résonné Rimouski, c’est p’têt un trou perdu ou un centre de ski, Ont-ils répliqué les épaules haussées. J’ai donc choisi d’affronter cette épreuve Armée d’une caméra, valise et cahier, j’y suis allée La tête au d’ssus du fleuve Mais l’estomac en plongée Dans les sillons de la Belle Province, je suis partie M’immerger dans la francophonie Et découvrir la ville de Rimouski Et maintenant que nous sommes À la dernière journée du camp Que mon cahier et ma caméra Débordent de souvenirs marquants Je suis prête à répondre à la question Sans hésitation. Le fleuve du St-Laurent, qui jongle avec les soleils couchants A donné naissance à cette ville vieille de 300 ans Son histoire est son fondement Son modernisme est ses fenêtres Mis ensemble, ça forme un bel établissement Rempli de vents du fleuve et de cris de goélands De gens accueillants, d’accents du bas-du-St-Laurent Ici, le français, c’est presque tout ce qu’on entend C’est pour ça que j’y retournerais définitivement Et si je le fais, même alors que je ne ferais plus partie du camp Rimouski m’évoquera toujours de bons moments.